GDF SUEZ et les Fédérations Internationales – ICEM* – ISP*- BWI* – ont signé un « accord Mondial » sur les droits fondamentaux, le dialogue social et le développement durable.
GDF SUEZ a choisi délibérément ses interlocuteurs en évinçant l’OIEM*, autre organisation mondiale qui compte parmi ses adhérents la FNME CGT.
Et pour cause, la CGT aurait dénoncé cet accord de dupes qui indique uniquement : les parties s’engagent à respecter les lois des pays… ce qui constitue le minimum ! Et pourtant, même le minimum, GDF SUEZ a des problèmes pour le respecter !
Apparemment, le Président semble très sensible aux problèmes des salariés du groupe pourtant ses actes disent le contraire :
• Les salariés de Distrigaz Sud en Roumanie le remercient encore pour les 7 000 suppressions d’emplois parfois obtenus par des méthodes peu responsables.
• Les Salariés Chiliens d’une filiale de GDF SUEZ remercient aussi le Président du groupe pour son intervention auprès de sa filiale qu’il a oubliée et qui n’a pas permis aux salariés de négocier un accord salarial.
• Le salarié d’Electrabel licencié, puis réintégré car innocent des faits reprochés, le remercie également : GDF SUEZ (et le Président avait été directement informé par les syndicats au CEE de Berlin) a utilisé des méthodes que même la charte éthique du groupe réprouve. (Utilisation du réseau facebook, de photos satellite etc. pour espionner et tenter de rendre coupable un salarié innocent !!).
• En France, les méthodes sont plus élaborées : Il s’agit de pression sur les militants de la CGT, à tous les niveaux et dans toutes les entreprises notamment chez Cofely, où une tentative de suicide a encore eu lieu dernièrement.
• En Pologne, où le comportement anti social connu et reconnu par les syndicats a permis aux Polonais d’écarter GDF SUEZ du rachat d’une société.
En fait, le seul objectif du Président de GDF SUEZ n’est pas l’intérêt des salariés mais l’image sociale du groupe notamment auprès des agences de notation financière. Les salariés ne sont, à GDF SUEZ, qu’une variable d’ajustement qui travaillent à la somptueuse rémunération des actionnaires.
GDF SUEZ signe des accords « de bonne conscience » mais fait tout ce qu’il faut pour qu’ils ne soient pas déclinés dans les entreprises du groupe. Cinq accords ont été signés, en France, à GDF SUEZ et aucun d’entre eux n’est transposé dans les entreprises. Voila la méthode « SUEZ » : Ignorer les salariés in fine !
Pour la CGT, un véritable accord doit aller bien au-delà du strict respect de la loi, il doit garantir de nouveaux droits pour les salariés.
Assez de discours, assez d’effet d’annonce, nous réclamons l’ouverture de négociations sincères et loyales sur les salaires, les conditions de travail, l’embauche de jeunes pour remplacer les plus anciens et pérenniser les savoir-faire. Enfin, nous demandons qu’un vrai dialogue social respectueux de toutes les forces syndicales présentes dans le groupe, dans le monde puisse être mis en place GDF SUEZ doit stopper le marketing social.
Interlocuteur :
Yves LEDOUX : 06 80 36 33 06
ICEM : Chimie, Energie, Mines et Industries diverses
ISP : Services Publics
BWI : Bâtiment et Bois
OIEM : Organisation Internationale de l’Energie et des Mines