Le projet de fusion/rapprochement GDF Suez avec International Power est, pour la CGT, une opération financière à caractère industriel dont le principal objectif est d’ajouter de la valeur pour les actionnaires.
La rentabilité de GDF Suez va croître de 6,3 % ce qui va satisfaire les objectifs d’augmentation de rémunération du dividende annoncés au marché, la dette va elle aussi croître de près de 9 milliards d’euros soit +27%. Le plan « Efficio » de réduction des coûts va à nouveau être réévalué pour passer de 1,95 milliards d’euros à 2,1 milliards d’euros d’économies pesant sur la qualité et sur les conditions de travail des salariés.
Ce projet qui ne créé pas d’activités supplémentaires, puisque les installations existent déjà dans le monde, ne crée pas d’emploi et au contraire des risques de suppression sont à craindre.
Les délégués CGT au Comité Economique Européen ont porté les craintes des salariés sur les
risques sociaux découlant :
• des futures cessions d’actifs annoncées à hauteur de + de 4 milliards d’euros dans les 2 ans
• de l’incertitude sur l’avenir des sièges nationaux et régionaux
• de l’impact sur les effectifs (doublons, politique de maintenance, etc.)
• de l’évolution de la Branche Internationale de GDF Suez et de ses réorganisations
Ils ont exigé des garanties sociales pour les salariés du groupe et du nouvel ensemble « New IP » :
• une garantie des emplois sur 3 ans
• aucun licenciement
• pas de mobilité forcée
• une représentation des salariés dans les entreprises de « New IP »
• une photographie fournie au CEE : reporting social d’International Power et une
cartographie intégrant les effectifs et l’état de la sous-traitance, par pays/activités
• un suivi par le CEE de l’évolution des effectifs et des différentes cessions dont l’information/consultation sur les conséquences.
La FNME CGT se félicite de la force du rassemblement des représentants des salariés en Europe, pour obtenir un contenu social à ce projet économique et financier, qui a poussé la direction de GDF SUEZ à donner des engagements sociaux dont le CEE a pris acte.
Malgré cela la CGT considère que c’est par le rapport de forces des salariés européens, que les valeurs sociales pourront évoluer.
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